Bravo !

Libéré de mon obligation de neutralité je peux enfin féliciter la réussite de Benoît Hamon.
 
Son projet était le plus novateur et il a su placer de nouveaux thèmes forts comme points centraux du débat. C’est une gauche audacieuse qui ne se contente pas d’atténuer les excès du monde mais qui souhaite changer le monde qui a gagné ce soir. Bien sûr cela va heurter, choquer. Il faudra expliquer, argumenter, modérer. Mais cette pratique c‘est l’essence même du combat politique.
 
Je souhaite aussi saluer le discours très digne de Manuel Valls. Jusqu’au bout ces deux hommes d’Etat ont su exposer leurs idées en les défendant avec conviction sans pour autant s’insulter. Cela devrait servir de leçon à de nombreux politiques qui confondent trop souvent invectives et arguments.
Je souhaite remercier une nouvelle fois les centaines de militants qui ont permis à cette primaire d’exister. Et en premier lieu Alain Herbette.
 
Maintenant c’est à nous de porter ce projet jusqu’à la victoire en mai prochain.
fred-orain   Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral

Petits cadeaux

Nous avons reçu des petits cadeaux ce matin à la fédération. Un bonnet, un coupe-vent, c’est utile pour le grand froid mais les préservatifs et lubrifiants c’est quoi le message ? WTF !

 

 

Bilan du débat de la primaire à droite

 

Comme beaucoup de personnes, j’ai regardé le débat de la primaire de la droite (et du centre ?) hier soir.

Comme je l’ai déjà expliqué dans un billet précédent, je n’irai pas voter à cette primaire. Pour autant je me sens concerné comme tout citoyen.

Deux visions des réformes nécessaires au pays s’opposent assez clairement. Elles me renforcent dans mes convictions de devoir lutter contre ce danger.

On perçoit chez les deux candidats que le fonctionnaire n’est qu’une charge pour l’Etat. Et à ce titre la droite à gagné la bataille  puisque l’on ne parle plus de cotisations mais de « charges sociales » par exemple. On gangrène les esprits. inconsciemment le fonctionnaire est une obligation dont on souhaiterait se passer. Des pans entiers de l’Etat sont livrés à une concurrence du privé qui sélectionne par l’argent. il y a lieu de s’inquiéter énormément pour les soins de santé par exemple.

Inquiétude aggravée par le choc fiscal prévisible. La suppression de l’ISF le retour au non-plafonnement des allocations familiales pour les très hauts revenus remplacés par une nouvelle hausse de la TVA marque un profond mépris pour les difficultés de la population déclassée de la classe moyenne. C’est Robin des bois à l’envers !

Si le discours d’Alain Juppé paraît plus policé car moins brutal, plus compréhensif sur les évolutions de la société (notamment sur le mariage pour tous et le multiculturalisme),  le fond reste le même. La purge pour l’Etat, le chacun pour soi qui prime.

Mais ce qui m’insupporte le plus c’est cette capacité pour ces deux hommes a asséner des idées rétrogrades avec calme, condescendance. A demander toujours plus d’efforts à ceux qui n’ont rien sans se montrer exemplaire de leur côté.

A aucun moment n’a été évoqué une éventuelle réforme du statut de l’élu. François Fillon, absentéiste assidu à l’Assemblée nationale trouve que nous ne travaillons pas assez ? Qu’il commence par faire son travail !  Bien qu’il faille faire des économies, ils ne veulent ni l’un ni l’autre toucher aux régimes indemnitaires des députés et n’ont rien dit sur les avantages accordés aux anciens premiers ministres qu’ils sont et des anciens Président de la République que François Hollande veut diminuer ! Faire des économies oui, mais sur les autres.

Autre regret, l’environnement, l’éducation (avec des mensonges éhontés sur les programmes), la santé ont été bâclés dans tous ces débats. L’intérêt n’est que sur l’économie et l’impôt. Quelle vision de la société ! Est-ce vraiment ce qui compte le plus pour nos enfants ? Comme me le disait dernièrement une élu locale, « on n’est pas sorti des ronces » avec des candidats pareils.

A nous donc de nous mobiliser pour représenter une alternative crédible. Cela commence par la réussite de nos primaires. N’hésitez pas à nous contacter directement pour vous porter candidat à la tenue d’un bureau de vote. Si beaucoup de volontaires se sont déjà manifestés, il nous reste des places à attribuer. Donnons un nouvel espoir aux français. Le pire n’est jamais sûr. La certitude qu’affiche les candidats à la primaire de la droite (et les journalistes) se base sur des sondages. Et on sait avec quelle exactitude les sondages se trompent…

 

fred-orain

Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral.

La primaire du camp d’en face

Voter ou ne pas voter pour les primaires de la droite ?

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Cette question revient fréquemment dans les conversations. Certains refusent le principe de primaire pensant que cela décrédibilise l’élection présidentielle, d’autres pensent qu’il faut absolument voter pour contrer Nicolas Sarkozy, d’autres enfin estiment que cela serait fausser le jeu électoral  avec le risque d’une riposte pour les primaires de la gauche (22 et 29 janvier 2017).

Bien entendu chacun est libre de voter ou non à cette primaire. Le parti socialiste n’a pas donné de consignes à ce sujet et c’est heureux. De nombreux articles font état d’un malaise des électeurs de gauche à ce sujet.  Personnellement je pense qu’il est illusoire de vouloir contrer Nicolas Sarkozy à tout prix. Cela laisse à penser que le programme des autres candidats serait moins destructeur pour le pays. Or si l’emballage change le fond reste le même.

Certes Sarkozy est un personnage plus clivant. Il agace par son mépris affiché envers des parties entières de la nation (journalistes, fonctionnaires, adversaires politiques, corps intermédiaires). Certes le nombre de casseroles qu’il traîne donne envie qu’il ne bénéficie pas d’une immunité supplémentaire de cinq ans. Certes son manquement à sa promesse de se retirer de la vie politique donne une furieuse envie de le renvoyer à ses vacances au Cap Nègre ou à ses petites fêtes sur le yacht de ses amis ou dans les grands restaurants parisiens.

Mais au-delà de la personne c’est surtout un choix qui doit être fait sur des programmes qui changent peu. Une des régressions sociales les plus importantes de l’histoire se prépare. Et au-delà de la personne qui l’incarnera c’est bien ça qui restera.

Laissons les électeurs de la droite et du centre se choisir l’homme qui les incarnera au mieux pour l’élection fondamentale de notre régime politique. Oublions les stratégies à multiples inconnues sur qui sera le mieux placé pour battre Marine Le Pen (qui n’a pas encore gagné le droit d’être au deuxième tour, rappelons-le). N’oublions pas que les sondages sont dans l’incapacité de prévoir quoi que ce soit. Surtout pour des primaires. Rappelons nous que le temps politique n’est pas le temps médiatique. Qu’une actualité chasse l’autre et que six mois c’est long. Très long. Qui sait ce qui se passera dans le champ politique ?

Concentrons nous sur l’essentiel. Expliquer les réformes effectuées depuis 2012, en faire un bilan à la fois objectif et critique. Soulignons les apports essentiels de certaines de ces réformes. Mais surtout bâtissons ensemble un projet qui permettent aux citoyens de retrouver l’espoir dans la classe politique et dans l’avenir de leur pays.

L’essentiel est là.

 

fred-orain

Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral.