Le point sur la situation de la gauche

Des raisons de désespérer. 
Je parcours les murs de nombreux amis qui ont eu des parcours différents depuis les élections de 2017. Je crois avoir gardé de bons contacts avec tous. Je respecte leur choix. Grâce à eux j’ai accès à de nombreuses publications qui reprennent leurs courants de pensées. Et je suis atterré de voir l’énergie dépensée à attaquer les autres partis de gauche (avec une priorité sur le PS mais c’est valable dans tous les sens) dans la perspective des élections européennes. 
Cela me fait penser parfois à certains anciens fumeurs qui sont devenus les plus intolérants sur ceux qui le sont restés. Cette haine (car parfois c’est bien de ça dont il s’agit) donne une image catastrophique à l’ensemble de la gauche. Comment prétendre unir le peuple Français quand on est incapable d’unir ceux qui vous sont proches idéologiquement ?
Mais ne nous trompons pas, ce combat n’est pas anodin. C’est une lutte à mort entre partis qui est engagée. Un combat de nains mais un combat quand même. Car – c’est un fait- chaque voix aux européennes qui se portera sur un parti qui fait moins de 5% sera une voix perdue. Et aucun des partis de gauche ne peut assurer qu’il passera cette barre. Pire si la barre des 3% n’est pas passée c’est la survie même de ces partis qui est en jeu car les frais de campagne ne seront pas remboursés. Le vote utile va donc jouer à plein. Chacun voulant être celui qui sera en place de piller les autres. C’est aussi et surtout pour ça que ces partis n’ont pas voulu se donner les moyens de faire campagne ensemble. L’intérêt partisan à joué contre l’intérêt général. Cela donne des dérapages intolérables parfois sexistes ou des reprises d’articles d’extrême droite qui vont totalement à l’encontre des valeurs défendues par chacun de ces partis. Où est la bienveillance prônée par tous ? Où est la lutte contre le nationalisme ou le libéralisme ? N’est-ce pas notre priorité commune ? Quand nous aurons fini de nous chamailler manifesterons nous ensemble contre Marion Maréchal Le Pen présidente ? Le fait que de plus en plus de partis refusent d’être étiqueté de gauche m’inquiète aussi. Est-ce devenu une maladie honteuse ?
De mon côté je m’engage à ne pas relayer d’articles ou d’éditoriaux négatifs à l’encontre de Gs ou d’EELV. je ne participerai pas à ce concours de haine ou de dénigrement.

Des raisons d’espérer aussi.
La situation de la gauche était cataclysmique en 2017: PS+Gs+EELV ne valaient que 6% à travers la candidature de Benoit Hamon. Aujourd’hui, séparées elles valent environ 15% C’est ridicule mais c’est mieux. 
Le paysage politique ne pourra rester indéfiniment balkanisé comme ça. Cette recomposition se fera forcément. Dans la douleur assurément. 
J’ai été au meeting de Raphaël Glucksmann à Toulouse samedi. j’y ai vu une belle énergie. De nouvelles têtes. L’impression que les portes et les fenêtres s’ouvraient. Ça marchera ou pas mais cette ouverture était nécessaire. Je vous conseille d’écouter son discours. Il était bien plus à l’aise quand de le débat cacophonique à la télé. Et je pense beaucoup à gauche n’auraient rien à y redire.
Autre motif d’espoir l’échelon local. Ce que nous refusons au niveau national nous l’appliquons depuis longtemps à l’échelon local. Municipalités, départements, régions nous travaillons ensemble.

Frédéric Orain, 1er secrétaire fédéral de Loir-et-Cher

Qui peut avoir encore confiance en la parole présidentielle ?

Quand on a proposé d’inscrire dans la loi la sortie du glyphosate dans les trois ans on nous a répondu que c’était stupide puisque c’était un engagement du président.

Le même président nous annonce aujourd’hui qu’il ne tiendra sans doute pas parole.

Mais qui peut avoir encore confiance en la parole présidentielle ?

 

fred-orain Frédéric Orain

Préparation au Congrès statutaire et au Conseil national

Camarades,

samedi 27 aura lieu le Congrès statutaire du PS.  La faible participation à ce vote fait en sorte que je serai le seul représentant du Loir-et-Cher à cette réunion fondamentale. Je me dois donc de vous apporter des explications quant à mon futur vote.

Ce vote portera sur la modification temporaire de nos statuts. A l’heure actuelle je ne sais pas si le vote portera sur touts les questions du vote du 18 janvier ensemble ou séparément.

J’ai bien entendu les reproches faits à ce vote. Ils sont pour certains justifiés. Il a été fait dans la précipitation. Mal organisé, mal expliqué alors qu’il était d’une grande importance. Cette désorganisation entraîne la méfiance voire la suspicion sur une éventuelle volonté de « noyauter » le congrès avant qu’il ait lieu. Je ne souhaite pas tirer sur l’ambulance. Rachid Témal doit gérer un parti en grande difficulté avec une dizaine d’autres co-organisateur dans un Solférino laminé par un plan social.

Cette désorganisation a été telle que la participation est faible (20% environ dans toutes les fédérations) et les résultats complets ne sont pas disponibles au moment ou j’écris ces lignes.

J’espère que le vote se fera de manière séparée car certaines propositions semblent faire sinon l’unanimité du moins une large majorité:

  • Suppression des contributions générales remplacées par des textes d’orientation de moins de 50 000 signes.
  • Maintien de contributions thématiques de 15 000 signes.
  • Vote pour le 1er fédéral et 1er national (29-30 mars)
  • La proposition de calendrier (congrès 7-8 avril)

Je voterai donc pour ces proposition sans aucune difficulté.

D’autres propositions soulève des craintes:

Pour cette proposition je souhaite avoir l’intégralité des résultats du vote avant de m’exprimer. Sans ces résultats complet je n’approuverai pas cette décision.

  • La mise à jour de la seule cotisation 2018 pour pouvoir voter pose aussi problème. La moitié des votants de Loir-et-Cher qui se sont exprimés l’accepte, l’autre la refuse. Je comprends que cela choque de voir une personne n’ayant pas pris sa cotisation en 2017 pouvoir voter en 2018 sans régler l’année précédente.

Les résultats étant partagés sur cette question je m’abstiendrai donc.

En cas de vote groupé à toutes les questions, je considérerai que le problème du bulletin de vote (toutes les questions groupées puis séparées) n’était pas un accident mais une tentative de passer en force. Je n’approuverai pas donc pas cette modification de statuts.

Comme d’habitude j’essaierai de vous faire vivre en direct sur twitter (@PS_Loir_et_Cher ) le congrès statutaire du matin puis le conseil fédéral. Le lendemain j’essaierai de vous faire un compte-rendu complet.

 

fred-orain

Amitiés socialistes.

Frédéric Orain, Premier secrétaire fédéral

Réponse à Jeanny

Réponse à la pleine page accordée à Jeanny Lorgeoux dans la NR aujourd’hui puisque cet article a été fait sans contradicteur.
 » j’ai fait l’objet d’une vengeance de mon camp qui m’a fait très mal, puisqu’elle était dissimulée, préméditée.« 
– Le PS 41 a fait un appel à candidature à tous les adhérents et les a fait voter. Tout a été officiel, clair et transparent. Rien n’a été dissimulé. La demande de Jeanny Lorgeoux d’investiture à LREM a été dissimulée elle jusqu’au bout puisque nous ne l’avons appris que par la presse au cœur de l’été. Le PS a maintenu son candidat comme il l’a toujours fait à toutes les élections sénatoriales. Rien de neuf donc.
Si vengeance il y a Jeanny peut peut être la chercher chez ses nouveaux amis LREM. Pourquoi sur les deux candidats d’une même liste une est élue au premier tour et l’autre éliminé ? Où sont passées les voix manquantes LREM ?
« Les gens d’une manière générale, les politiques encore plus, préfèrent le manichéisme, la démagogie, le purisme idéologique au sens de la mesure, la radicalité verbale, au nécessaire compromis des choses. On préfère les manigances, les vengeances au service de petites ambitions personnelles. « 
– Étonnant d’inverser les choses à ce point. Qui peut encore croire que Macron a un quelconque rapport avec une politique de gauche ? N’y a-t-il pas compromission à soutenir l’insoutenable ? Qui fait preuve d’ambition personnelle dans cette histoire ?
« Mais j’ai observé dans l’histoire que les exécuteurs finissaient toujours sur l’échafaud« 
– On passe au registre de la menace. La blessure d’orgueil fait a priori perdre le sang froid au maire de Romorantin. Mais pas le sens des réalités puisqu’il a convoqué un conseil municipal extraordinaire de moins de 10 minutes pour s’assurer une augmentation substantielle de ses indemnités. Il devait y avoir urgence sans doute.
Vous serez donc candidat en 2020 ?
« Je ne m’interdis rien. »
 
– Avoir promis des postes à foison à de multiples grands électeurs pour obtenir des voix et se représenter ensuite. Qui parlait de magouille déjà ?

Bilan des élections sénatoriales

La morale républicaine veut que l’on félicite les vainqueurs des élections. je le fait volontiers. Je n’ai ni voté ni appelé à voter pour eux mais ils ont toute légitimité pour siéger.

Concernant la situation au PS je tiens là aussi à être clair. Nous ne sommes en rien responsable du désastre politique que représente cette élection. Nous regrettons que notre candidat initial ait décidé de fouler au pied l’investiture des militants pour aller chercher celle d’En Marche. Libre à lui.

Comme vous le savez tous nous avons dû réinvestir une candidate. Nous avons voté pour elle.

Si une morale à cette malheureuse histoire est à chercher quelque part nous pouvons aller la chercher chez nos amis et voisins du Loiret. Jean Pierre Sueur a lui été réélu avec l’étiquette PS.

Je ne me sens en rien redevable des choix des candidats LREM Si une personne doit avoir des remords ce soir c’est bien Jeanny Lorgeoux. Il porte l’entière responsabilité de cette situation désastreuse. Son résultat est d’ailleurs à l’image de celui de LREM au niveau national.

 

Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral de Loir-et-Cher.

Sénatoriales des valeurs à défendre

Le parti « En Marche » a présenté une nouvelle liste de candidats aux élections sénatoriales le 25 juillet dernier. A notre grande surprise y figurait le candidat investit par le PS: Jeanny Lorgeoux.
J’ai essayé de contacter ce candidat sans succès après avoir reçu cette information par la presse locale. J’ai alors affirmé la position du parti telle qu’elle est précisée par nos statuts. Une double investiture EM/PS n’est pas possible. Le PS n’a pas d’accord électoral avec ce parti comme peut l’avoir le Modem par exemple. Cette absence d’accord est lié à un différent idéologique majeur notamment sur les questions économiques et sociales.
Sans refus de cette investiture par le candidat ou signalement d’une éventuelle erreur de liste par En Marche le PS allait donc investir un nouveau candidat. De facto Jeanny Lorgeoux est donc démissionnaire du PS s’il ne rejette pas ce soutien.
Jeanny Lorgeoux a réagit par la presse en acceptant le soutien de LREM. Le comité En Marche 41 a assumé lui aussi cette investiture. Il refuse d’être pour autant considéré comme démissionnaire.
En conséquence j’ai informé le Parti Socialiste du retrait de l’investiture de Jeanny Lorgeoux pour les sénatoriales et demande à procéder au plus tôt à une nouvelle investiture. Nos actes doivent être conforme à nos propos. Notre refondation passe par l’affirmation claire de nos valeurs.
Les éventuels candidats sont invités à se faire connaître auprès de la fédération au plus tôt.
Amitiés socialistes.
Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de Loir-et-Cher.
fred-orain
Interview de Jeanny Lorgeoux acceptant le soutien de LREM
Réaction du PS41
Liste En Marche pour les prochaines sénatoriales
Soutien de LREM 41

Benoît Hamon quitte le PS

Benoît a fait son choix. Nous ne pouvons que l’accepter. D’une certaine manière je le comprends. La campagne a été tellement difficile. Ceux qui auraient dû le soutenir (à défaut de le faire par idée, au moins le faire par honneur) se sont souvent défilés.

Mais ce soir,  ma première pensée va aux militants. Ceux qui ont vu les trahisons de ceux qui devaient le soutenir avant et après la primaire. Ceux qui se sont battus pour faire une campagne en étant moins nombreux mais plus volontaires et courageux. Ceux-là n’ont pas économisés leurs forces pour un résultat dérisoire lié aussi à des erreurs dans la manière de mener cette campagne.

Ces militants doivent à leur tour se sentir trahis. Pour ma part, je fais pour l’instant le choix d’y rester. J’ai passé beaucoup d’énergie, de temps, sacrifié énormément sur le plan personnel et professionnel pour une cause qui me dépasse. De même que je suis profondément attaché au Parti, son histoire et les valeurs qui l’ont façonné.

Pour autant, je ne donne pas de chèque en blanc à la future direction collégiale du PS. Je serai extrêmement vigilant à son évolution. Je ne comprends pas que l’on puisse dire «  J’ai décidé de quitter le Parti socialiste. Mais je n’abdique pas l’idéal socialiste. Je quitte un parti mais ni le socialisme ni les socialistes« . Pour moi le socialisme est incarné par le parti socialiste. Et j’apprécie peu qu’au moment où il est justement possible de le réformer et de repartir sur de bonnes bases on refuse d’assister à son conseil national (le parlement du PS) pour ensuite lui infliger un nouveau coup.

Comment peut-on vouloir rassembler un grand mouvement de gauche qui aille au-delà du PS en commençant par écarter les militants de ce parti ? Nous sommes dans un moment clé de recomposition du paysage électoral. Notre boussole doit être celle des valeurs et des idées que nous défendons.

Après Valls c’est donc au tour de Hamon. Peut être est-ce l’occasion d’oublier un peu les hommes et remettre en avant les idées, notamment celles de progrès social, en avant.

fred-orain Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral de Loir-et-Cher.

Lettre aux militants.

Chers camarades, chers amis,

Nous venons de passer des épreuves difficiles. Certains d’entre vous m’ont écrit pour me confier leur désarroi. J’ai essayé de leur répondre en exprimant mon ressenti. Ce désarroi est compréhensible. Le Parti Socialiste de Loir-et-Cher s’est battu du mieux qu’il a pu contre un vent national qui a tout emporté lors des élections présidentielles et législatives. Nos candidats, nos militants, nos sympathisants  ont donné beaucoup d’eux-mêmes. Chacun essayant de faire au mieux dans ce contexte. Ils ont connu des fortunes diverses mais loin d’être déshonorantes. Qu’ils en soient remerciés. Il y a parfois des défaites qui préparent aussi l’avenir. Nous avons le droit d’en être touchés, tristes voire même en colère. Mais nous avons aussi l’obligation de nous relever pour mettre en avant nos valeurs, nos idées.

J’ai tenu à attendre le conseil national du parti qui a eu lieu hier pour vous écrire. Je ne voulais pas avoir de paroles creuses qui ne se seraient pas appuyées sur des éléments concrets. J’ai assisté à beaucoup de débats, d’échanges dans une ambiance de gravité palpable. Chacun a réalisé l’importance du moment. Ne nous mentons pas, c’est la survie même du parti qui est en jeu en ce moment. L’heure n’était pas au règlement de compte. Et c’est heureux.

Les points les plus importants abordés ont été la position du groupe PS à l’assemblée nationale vis-à-vis du vote de confiance envers le gouvernement et la feuille de route de l’évolution du PS jusqu’au prochain congrès.

Une quasi-unanimité des membres du conseil national ne souhaitent pas voter la confiance au gouvernement et je m’en félicite. Nous ne pouvons pas nous inscrire dans la majorité présidentielle, notamment pour des raisons de programme économique (réforme du code du travail, suppression de très nombreux postes de fonctionnaires etc.) Pour autant cela ne veut pas dire une opposition systématique et stupide. Le PS a toujours voté pour des textes progressistes, la loi Veil ne serait pas passée sans nous alors que le gouvernement était déjà issu d’un président de centre-droit. Certains des membres souhaitaient laisser à nos députés le choix de s’abstenir d’où le texte final proposé par Cambadélis.

Le deuxième point a lui aussi fait consensus. Tenir un congrès immédiatement aurait sans doute fait exploser le parti. Les rancœurs sont encore vives.  Trop de personnes en accusant d’autres d’être aux origines de la défaite. Comme les victoires, les défaites sont collectives. Le congrès sera certainement repoussé au mois de février. Pas trop tard pour ne pas éviter le débat. Pas trop tôt, le temps que la côte de popularité de Macron retombe et que nous reprenions nos esprits. D’ici là une direction collégiale va être mise en place lors du conseil national du 8 juillet. C’est cette équipe qui se chargera du prochain congrès. Je suis néanmoins conscient que  cela pose un problème de visibilité médiatique.  Mais nous devons aussi parfois délaisser un peu la communication pour nous concentrer sur l’essentiel, les idées.

Les autres points de réflexion ont été nombreux. En voici quelques idées fortes :

Nous devons fonctionner différemment : Faire plus appel aux militants, aux sections, aux premiers fédéraux. Déconcentrer, ne plus fonctionner de manière verticale. Les dysfonctionnements entre le national et certaines fédérations ont été nombreux. Solférino a parfois donné l’impression de perdre le contact avec la réalité du terrain. La réussite du mouvement « En Marche » est une leçon pour notre parti. Nous avons délaissé des moyens de fonctionnement plus légers, plus efficaces peut être. Cela passera peut être aussi par une réflexion sur les notions de sympathisants, d’adhérent, de cotisation.

Certaines alliances ont été jugées parfois contre-productives, des « alliés » de gauche se comportant parfois comme des adversaires. De notre côté notre comportement n’a pas été idéal non plus.  Nous avons eu un problème de discipline, de loyauté, de solidarité. Nous avons parfois surjoué les antagonismes pour nous distinguer alors qu’il aurait fallu nous montrer plus unis. Jouer sa carte personnelle au détriment du collectif et tout sauf proche de l’idéal collectif du socialisme.

L’espace politique pour le PS existe. Le gauchisme populiste non gouvernemental est incarné par Mélenchon. Les dérives plébiscitaires de la France insoumise nous inquiètent. Cette volonté dégagiste antiparlementaire, antieuropéenne, autocentrée sur un gourou est un penchant dangereux pour la démocratie. De l’autre côté, le centrisme libéral prôné par Macron n’est pas notre projet.

Si des points communs existent avec l’un comme avec l’autre notamment au niveau sociétal ou européen ils sont l’un comme l’autre en rupture avec les idéaux du socialisme  et de la gauche de gouvernement. Une gauche de progrès social est notre espace politique. Progressiste, européenne, réformiste, sociale, écologiste.  Nous sommes moins nombreux, c’est vrai, mais il nous sera aussi plus facile de nous fixer une ligne idéologique. Nous avons abandonné le social au profit du sociétal. On a privilégié les métropoles au détriment de la France périphérique. C’est cet électorat qu’il nous faut reconquérir. Il ne nous faut pas compter non plus sur une sorte de rééquilibrage mécanique qui nous redonnerait le pouvoir (ce qu’a fait la droite au passage) dans cinq ans. Si nous ne nous réformons pas nous ne serons plus là pour  être aux responsabilités. La victoire de 2012 était basée aussi sur l’anti-sarkozysme. Mais ne nous mentons pas, la crise était déjà là.

Nous sommes aujourd’hui face à une responsabilité historique. Cela peut faire peur mais c’est aussi un combat exaltant et indispensable pour le bien-être des générations futures. Ne baissons pas les bras, plus que jamais la France a besoin de l’espoir porté par nos valeurs.

Amitiés socialistes.

 

fred-orain Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral de Loir-et-Cher

Fin de campagne du premier tour

A l’occasion de cette dernière lettre d’information électronique avant le premier tour, j’aurais voulu n’avoir qu’à vous remercier. Je voulais saluer votre investissement sans faille, la dignité et la probité dont vous avez toutes et tous fait preuve, à l’image de notre candidat Benoît Hamon, lors de cette première partie de notre campagne électorale.

Malheureusement, un nouvel acte terrible est venu endeuiller ce moment démocratique. Jeudi soir, au moment où les candidats se livraient à leur dernier exercice télévisé pour tenter de convaincre les citoyens, un Français a tiré sur d’autres Français. Il a tué un policier, en blessant un autre ainsi qu’un passant.

Dans ces moments, les habitants de notre pays ont besoin d’unité. Ils ont aussi besoin que les militants, les élus et les responsables politiques prennent de la hauteur. Le rôle et la dignité du politique dans ces moments de deuil, c’est aussi de montrer la lumière dans les ténèbres.

A la responsabilité qui est la mienne, je déplore qu’un candidat a jugé bon d’utiliser ce drame national pour s’exonérer d’autres responsabilités. A l’immoralité, il aura ajouté une indécence inqualifiable. Je regrette qu’un autre candidat n’ait pas jugé utile de prendre le recul qu’impose la situation.

Cette campagne de premier tour se termine donc comme elle a commencé : dans la morale bafouée, dans l’intérêt général oublié.

Mais je sais que nous pouvons faire confiance à l’intelligence des nôtres, ce beau peuple de France qui, place de la République en janvier 2015, a montré le vrai visage de la Résistance, digne et respectueuse, silencieuse mais pas moins déterminée. A celui qui a conscience de lui-même, il n’y a besoin ni de bruit ni de fracas.

Au nom de la fédération et du parti socialiste, je veux adresser nos condoléances à la famille du policier mort en service et nos pensées affectueuses aux deux blessés.

A vous, je veux dire merci pour votre engagement et pour l’exemple que vous donnez au quotidien à nos amis, nos voisins, nos collègues de travail, ces milliers de femmes et d’hommes que nous avons eu l’honneur de servir au travers de notre campagne.

 

 

fred-orain    Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral de Loir-et-Cher.