La Serbie est européenne

Furieux de la position de 10 des 12 candidats lors du « débat » d’hier de ne pas vouloir intégrer la Serbie à l’UE.

Le projet de l’UE a toujours été d’unir les pays d’Europe (et exclusivement d’Europe) pour créer un espace commune de paix et de libre circulation des personnes et des biens. Permettant la création d’une monnaie commune et de nombreux échanges.

Certains me disent que l’élargissement a été trop rapide. C’est faux ! La Grèce (1981), l’Espagne et le Portugal (1986) ont été intégrés très rapidement après la chute de leur dictatures. Les pays d’Europe centrale et Orientale ont dû passer sous les fourches caudines de l’UE et faire des efforts incroyables pour n’être finalement intégrés qu’en 2004 et 2007.Bien longtemps après la chute du mur donc. On a même créé des critères spécifiquement pour eux. La Lituanie a dû attendre pour intégrer l’Euro à cause de 0,1 % d’inflation alors que la France explosait tous les critères et que la Grèce avait triché pour rejoindre la zone.

Et sous prétexte que certains n’aiment pas le gouvernement Serbe démocratiquement élu il ne faudrait pas les accueillir ? Mais depuis combien de temps il y a ce type de critères ? Les Serbes ont dû faire des efforts incroyables. Livrer tous les criminels de guerre sans aucune exception alors que certains étaient encore considérés comme des héros dans leur pays (alors que nous on vient juste d’admettre le meurtre d’Audin pendant la guerre d’Algérie).

La Serbie c’est 7 millions d’habitants, le Monténégro 600 000, la Macédoine du Nord 2 millions. C’est ça qui vous fait peur ? Vous avez peur d’une invasion ? Vous préférez une nouvelle guerre ? Là où est né la première guerre mondiale ? Une main mise Russe ? Chinoise ? Djihadiste ?

Que l’extrême droite reprenne ce credo ne me surprend pas mais Jadot ? Hamon ? Brossat ? Aubry ? Loiseau ? Où sont les valeurs ?

Merci à Jean-Christophe Lagarde et Raphaël Glucksmann d’avoir sauvé l’honneur de l’Europe.

Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral.

Où va l’enseignement supérieur agricole public* ?

J

Communiqué de presse Dominique Potier, secrétaire national au Développement des ruralités, nouveau modèle agricole et alimentaire.

À la rentrée 2018, l’annonce ministérielle de la création d’un « champion mondial » de l’enseignement supérieur agronomique avait été faite par la création d’un établissement fédérant AgroParisTech, Montpellier Supagro et Agro campus Ouest.
Aujourd’hui, six mois après l’annonce de ce projet et l’arrivée d’un nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, voilà une nouvelle proposition institutionnelle de rapprochement/fusion faite de deux « leaders », AgroParisTech-Université de Saclay, volonté du président de la République, d’une part et Montpellier Supagro-Agrocampus Ouest, d’autre part.

Vraiment, on ne peut pas dire que la continuité gouvernementale soit très assurée ; l’enseignement supérieur agricole n’est pas un jeu de Meccano institutionnel !

Pire, cet exercice de premier de cordée, élitiste et instable, abandonne les neuf autres établissements d’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et du paysage avec leurs compétences, leurs étudiants et leurs personnels installés à Dijon, Bordeaux, Nantes, Lyon/Clermont-Ferrand, Maisons-Alfort, Toulouse (2), Strasbourg et Versailles.

Quelles sont les perspectives de liens structurels de ces établissements publics d’enseignement supérieur avec les établissements publics de recherche, l’INRA et l’IRSTEA, bientôt fusionnés, le CIRAD et l’ANSES ; qu’en sera-t-il des coopérations territoriales avec les régions et l’Union européenne ?

Où sont donc les projets d’enseignement supérieur et de recherche scientifique de ces opérations insensées ? L’approche interdisciplinaire des compétences de tous ces établissements publics est indispensable à la réussite de la transition agroécologique de nos systèmes de production et de consommation ainsi que dans nos territoires. 

Déjà, la région Bretagne a fait savoir par écrit au ministre qu’elle était « farouchement contre » le projet de fusion entre Montpellier Supagro et Agro campus Ouest. 

Le Parti socialiste rappelle que dans la loi sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt votée en 2014 à l’initiative de Stéphane Le Foll, a été créé l’établissement fédératif de tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche relevant du ministère en charge de l’Agriculture intitulé Institut agronomique vétérinaire et forestier de France (IAV2F) ; celui-ci devait valoriser toutes les missions de tous les établissements en respectant leurs autonomies. 

Au moment même où l’Union européenne fait un appel à propositions de création d’universités européennes, avec financements à la clé, il vaudrait mieux approfondir, grâce à l’IAV2F dont c’est la mission, les coopérations entre tous ces établissements publics français dans ce cadre européen.

* L’enseignement supérieur agricole public est composé de douze établissements publics relevant du ministère en charge de l’Agriculture: Agro Paris Tech, Montpellier Sup Agro, Agro campus Ouest, Agrosup Dijon (1), VetAgro Sup, ONIRIS, École nationale vétérinaire d’Alfort, École nationale vétérinaire de Toulouse, École nationale supérieure du paysage (sites de Versailles et Marseille), École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole de Toulouse, École nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux Aquitaine et École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg. Y sont souvent associés, les établissements publics relevant du ministère de l’Enseignement supérieur : Université de Lorraine (ENSAIA et ENSTIB) et INP-ENSAT de Toulouse.

FN et antisémitisme

Le 19 février dernier le FN est allé se recueillir sur la stèle d’Ilan Halimi. Certains trouveront ce geste odieux. Personnellement à chaque fois qu’un geste positif est fait je le note au crédit des personnes.

Mais quel crédit donner à cette action quand ont sait que le FN a été créé par:
– Léon Gaultier: Anciend e la waffen SS
– Georges Bidault: Colonialiste
– Pierre Bousquet, ancien de la division SS Charlemagne
– François Brigneau: Ancien milicien.
– Dominique Caboche: Groupe Occident.
– André Dufraisse: Collaborateur
– François Duprat: Négationniste.
– Pierre Durand: Commentateur des discours de Pétain et d’Hitler.
– Roger Holeindre: Membre de l’OAS
– Serge Jeanneret: Collaborateur, Action Française
– Alain Robert: Groupe Occident.

Et bien entendu Jean-Marie Le Pen. Condamné pour pour apologie de crime de guerre et contestation de crimes contre l’humanité, Pour provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale, injures publiques et violences.

Alors si vous allez vous recueillir sur la tombe d’Halimi vous devez condamner vos créateurs.

Hommage à Sandrine Doucet

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition de notre camarade Sandrine Doucet. 
 
Députée de la 1ère circonscription de la Gironde de 2012 à 2017, Sandrine avait remporté une victoire historique aux élections législatives, arrachant à la droite une circonscription qu’elle détenait depuis plus d’un siècle. Députée investie, combative, elle était une camarade chaleureuse, disponible, à l’écoute. En 2017, elle avait dû renoncer à se présenter pour des raisons de santé, devant subir des soins importants à quelques semaines du scrutin.

Sandrine, chacun s’en souvient, était une militante infatigable. Un engagement qu’elle tirait de sa famille, de son père syndicaliste et de son grand-père résistant. Jusqu’au bout, elle ne reniera jamais la fidélité à ses valeurs et à ses convictions.

Très impliqué au sein de la fédération socialiste de Gironde, Sandrine fut tour à tour secrétaire de section à Bordeaux, puis membre du secrétariat fédéral. Professeure agrégée en histoire et géographie dans un lycée bordelais, elle avait fait de l’éducation et de la jeunesse ses deux principaux combats. La qualité de son travail lui avait valu de devenir membre du Conseil supérieur des programmes, puis Secrétaire nationale du parti en charge de l’enseignement supérieur et à la recherche en 2016.

Cette même année, lors d’un débat sur la mobilité de la jeunesse en Europe, elle affirmait à la tribune de l’Assemblée nationale : « Chaque fois que l’Europe est en recherche d’identité, c’est à la jeunesse qu’elle s’adresse, […]. La jeunesse croit en l’Europe, mais peut-être pas toujours en l’Europe qu’on lui propose. Il faut donc aller au-delà des mots et développer des actions concrètes et utiles. »

C’est avec ces quelques mots au cœur que les socialistes s’engageront dans l’élection européenne et poursuivront ses combats.

Au nom de tous les camarades socialistes, le Parti socialiste adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches et un amical salut à ses camarades de la Gironde. 

Parcoursup et ses ratés

Depuis bientôt deux semaines, Parcoursup, outil mis au point pour remplacer et corriger les défauts d’APB (admission post bac) livre ses résultats. Verdict : quand, avec APB, 150 000 lycéens restaient sur le carreau, ce sont 400 000 qui n’ont reçu aucune réponse positive le premier jour. Au Ministère, on s’est voulu rassurant : les élèves ayant reçu plusieurs réponses positives allaient très vite se positionner et renoncer à leurs vœux surnuméraires pour « libérer des places » pour les malheureux.

Seulement voilà, tout ne se passe pas aussi rapidement et aussi bien que souhaité. Il y a même quelques incohérences. On ne compte plus les copies écrans postées sur Twitter comme « Vous êtes 340e sur la liste d’attente » quand la liste d’attente ne comporte que 315 places. On a appris depuis que certains établissements avaient pu pratiquer du « surbooking ». En gros, si un BTS peut accueillir 50 étudiants, mais que chaque jour, 5 étudiants admis dans la formation renoncent à y participer, l’établissement se retrouvera en déficit de recrutement. D’où la possibilité avec Parcoursup de recruter en surnombre. Un risque tout de même si le nombre d’étudiants recrutés reste au dessus de la limite fixée.

Autre point de blocage, certains lycées se retrouvent avec des pourcentages d’élèves sans aucune proposition nettement supérieurs à la moyenne nationale. Inutile de dire que ces lycées sont situés dans des zones « difficiles ». Sylvine Thomassin, maire de Bondy, a dénoncé le fait que les lycéens de banlieue soient quasiment blacklistés. La transparence est à mettre en cause ici. Si l’algorithme national a bien été rendu public, il n’en est pas de même au niveau de chaque établissement du supérieur qui ont obtenu la possibilité conserver « le secret des délibérations ». Certains tirages au sort ont même eu lieu. Un comble pour un dispositif qui était censé supprimer cette pratique, principal point de contestation dont souffrait APB. C’est également au niveau des établissements de recrutement qu’une sélection sociale peut avoir lieu. Elle peut s’observer à deux niveaux : premièrement, la lettre de motivation demandée aux candidats qui ne sera pas la même en fonction de l’aide dont ils peuvent bénéficier dans leur milieu familial. En second lieu, la tentation est grande pour les établissements recruteurs de privilégier des candidats provenant d’établissements à fort taux de réussite au baccalauréat.

Les réactions des lycéens sans aucun vœu accepté ainsi que celles de leurs professeurs ne se sont pas faites attendre : des messages de dépit sur les réseaux sociaux souvent sur un ton ironique aux assemblées générales dans les lycées les plus touchés. La réponse des autorités est apparue, quant à elle, légèrement disproportionnée avec en point d’orgue l’évacuation d’une AG au lycée Arago à Paris 12e, suivie d’arrestations et placements en garde à vue par dizaines, dont 40 lycéens mineurs. Une autre opération du même type a eu lieu vendredi devant le lycée Bergson à Paris 19e, berceau du syndicat lycéen la FIDL. Ce lycée est caractérisé par une très grande mixité sociale et est particulièrement touché par les refus de Parcoursup. On souhaiterait éteindre toute tentative de manifestation critique vis à vis du dispositif et de la loi ORE en général, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Le contexte semble effectivement favorable pour réduire au silence les lycéens, leurs parents et les professeurs. Le chômage encore très élevé, la précarité en augmentation; un lycéen ou un étudiant d’aujourd’hui réfléchira à deux fois avant de montrer sa désapprobation. Quant à s’engager politiquement… Le gouvernement peut donc faire passer ses réformes qui accentueront les inégalités et la précarité tranquillement. Un véritable cercle vicieux.

Agenda Mars-Avril

Bonjour à tous. Le mois de mars sera chargé. Pour vous aider voici un rappel du calendrier:
Du 2 février au 9 mars 2018 : Date limite de dépôt des candidatures aux organismes centraux du Parti (Conseil national, Commission nationale des conflits, Commission nationale de contrôle financier, Bureau national des adhésions) exclusivement par l’Intermédiaire d’un formulaire accessible sur le site internet du Parti http://www.parti-socialiste.fr/congres-daubervilliers-candidature-aux-instances-nationales/
Date limite de dépôt des candidatures aux organismes fédéraux du Parti (Conseil fédéral, Commission fédérale des conflits, Commission fédérale de contrôle financier, Bureau fédéral des adhésions) auprès du – de la Premier-ère secrétaire fédéral-e sortant-e.
Personnellement, je ferai part de ma décision pendant la première semaine de mars. Je vais profiter de cette semaine de vacances pour me poser, réfléchir pour être certain de mon choix. Chaque candidat doit présenter un plan d’action fédéral. La date limite de candidature au poste de premier fédéral est celle du 17 mars.
Jeudi 15 mars 2018 : vote militant sur les Textes d’orientations, les rapports d’activité national et fédéral.
Samedi 24 mars : Congrès Fédéral.
Jeudi 29 mars 2018 : vote militant sur le Premier Secrétaire du Parti socialiste et sur les Premiers- ères Secrétaires Fédéraux-ales. Second tour éventuel le Vendredi 30 mars pour les Premiers-ères Secrétaires Fédéraux-ales. Vote du secrétaire de section Vineuil.
Samedi 7 et Dimanche 8 avril 2018 : 78ème Congrès du Parti socialiste à Aubervilliers.
Pour la prise en charge du congrès nous prendrons en charge le transport et l’hébergement des mandataires et délégués malgré les restrictions budgétaires. Pour les militants nous pouvons organiser le covoiturage. L’hébergement sera à leur frais. Comme pour les congrès précédents.
Mercredi 18 avril: Vote du secrétaire de section Montoire/Vendôme
Jeudi 19 avril: Date limite pour l’élection des secrétaires de section.
S’il n’y a pas de candidat pour une des sections existantes, nous serons donc dans l’obligation de les rattacher à une autre section.
Amitiés socialistes.
Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral
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Compte-rendu congrès statutaire et conseil national

Petit compte-rendu rapide de retour de Paris.

 

Etape 1: Réunion de chapelles.

Avant le congrès statutaire chaque candidat a rassemblé ses troupes à Solférino. L’occasion de repasser sans doute une dernière fois devant la plaque hommage à Pierre Beregovoy…

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Je ne vais pas m’étendre sur cette phase. Je suis impliqué dans la campagne d’Olivier Faure et je serai sans doute son mandataire pour le Loir et Cher. Je ne connais pas encore les mandataires des autres listes et à partir de maintenant j’aimerai une équité de parole  entre les quatre candidats.

Toujours est-il que l’impression dégagée était intéressante. Des personnes d’origines différentes (loin des anciennes motions A, B, C…) une impression de vouloir un réel apaisement. Ça fait du bien. Cela s’est ressenti dans les discours d’Emmanuel Maurel, Luc Carnouvas et Stéphane Le Foll ensuite. Seule Delphine Batho a voulu faire un scandale.

Etape 2: Congrès statutaire.

Le congrès statutaire a été très court.

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Delphine Batho a fait un discours très agressif. Dans la continuité de ses attaques contre la « mafia » du PS. L’accueil de la salle a été glacial. Pas un seul applaudissement. Cette capacité d’agression alors que l’on demande des parrainages des personnes que l’on insulte n’a pas été compris par la salle.

 

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Rachid Temal lui succède à la tribune. Il rappelle que l’ensemble des poursuites judiciaires menées par Delphine Batho ont été des échecs. Il appelle à la fin des tensions, rejette les insultes. Il rappelle les résultats du vote du 18 janvier et la participation de 23%, conformes aux précédents.

De mon côté je ne suis qu’invité à ce congrès statutaire. Le nombre de vote dans le Loir-et-Cher n’a pas été suffisant pour que je sois délégué. En clair je ne peux pas me prononcer. C’est dur à encaisser mais c’est la règle.

Résultat du vote sans appel: 71 pour 4 contre. Les réformes statutaires sont adoptées.

Etape 3: Conseil national

Après une pause le conseil national débute à 14h.

Rachid Temal fait à nouveau le discours d’ouverture. 6 textes d’orientations sont proposés par 6 représentants

  • Luc carnouvas
  • Stéphane Le Foll
  • Olivier Faure
  • Emmanuel Maurel
  • Delphine Batho
  • Mireille Petit (?) (collectif « nous militants »)

Chacun sera appelé à la tribune. Ensuite leur candidature sera examinée pour validation.

Delphine Batho est la première à se présenter. Offensive voire offensante elle décide de se poser comme victime en tant que femme d’un parti machiste. Comme le matin son discours ne passe pas. Elle annonce qu’elle n’a aucun parrainage. Le discours est donc un peu surréaliste.

43ewrepbChangement radical avec Luc Carnouvas. Ton posé, calme, sa première pensée va aux habitants qui souffrent des inondations. Il met en avant une gauche qu’il veut « arc en ciel » comme il l’a fait au sénatoriales. Il met en avant sa sincérité et sa transparence. Il critique la « réinvention » de la sociale démocratie, la vente de Solférino sans l’accord des militants, le changement de nom du groupe à l’assemblée nationale (NDLA: je lui avait posé la question il y a deux mois, il m’a dit qu’il avait du se plier à la majorité du groupe). Phrase marquante: « parler avec tout le monde, n’être les vassaux de personnes ». Nombreux applaudissements dans la salle.
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Un temps de flottement ensuite. On fait entrer la presse pour une photo de famille du premier rang. je me sens mal à l’aise pour Delphine Batho dans le contexte…

 

Suivent ensuite les discours d’Olivier Faure, de Stéphane Le Foll et d’Emmanuel Maurel.

Le point commun c’est la mesure des propos. Chacun appuie sur ses points forts:

  • Olivier Faure appelle à la fin de la guerre des tranchées, à sortir des anciennes motions, a changer le fonctionnement du parti.
  • Stéphane Le Foll insiste sue la crise de la social démocratie au niveau international.
  • Emmanuel Maurel appelle à avoir un discours clair que l’on soit dans l’opposition ou au gouvernement. Il fait un bref rappel sur les erreurs du quinquennat (déchéance de nationalité, CICE  notamment). Il remercie aussi Rachid Temal pour avoir tenu la maison pendant cette période difficile et insiste sur le travail de ce bureau collectif provisoire. Une manière d’écarter les critiques de Delphine Batho sans doute.*
  • Dernier discours pour le collectif « nous militants » difficile pour l’oratrice certains quittant déjà la salle… Discours très court, insistant sur la reconnaissance de la base.

Après étude des dossiers, sans surprise deux candidatures sont rejetées: celle de Delphine Batho (aucun parrainage) et du collectif « nous militants » (un parrainage seulement).

Les quatre textes d’orientations sont alors présentés et soumis au vote. Ils sont acceptés à l’unanimité. Personnellement c’est la première fois que je le vois au conseil national (amis je n’ai que peu d’expérience).

Fin de journée avec des difficultés pour sortir, Delphine Batho bloquant l’entrée pour faire sa déclaration publique auprès de la presse.

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Préparation au Congrès statutaire et au Conseil national

Camarades,

samedi 27 aura lieu le Congrès statutaire du PS.  La faible participation à ce vote fait en sorte que je serai le seul représentant du Loir-et-Cher à cette réunion fondamentale. Je me dois donc de vous apporter des explications quant à mon futur vote.

Ce vote portera sur la modification temporaire de nos statuts. A l’heure actuelle je ne sais pas si le vote portera sur touts les questions du vote du 18 janvier ensemble ou séparément.

J’ai bien entendu les reproches faits à ce vote. Ils sont pour certains justifiés. Il a été fait dans la précipitation. Mal organisé, mal expliqué alors qu’il était d’une grande importance. Cette désorganisation entraîne la méfiance voire la suspicion sur une éventuelle volonté de « noyauter » le congrès avant qu’il ait lieu. Je ne souhaite pas tirer sur l’ambulance. Rachid Témal doit gérer un parti en grande difficulté avec une dizaine d’autres co-organisateur dans un Solférino laminé par un plan social.

Cette désorganisation a été telle que la participation est faible (20% environ dans toutes les fédérations) et les résultats complets ne sont pas disponibles au moment ou j’écris ces lignes.

J’espère que le vote se fera de manière séparée car certaines propositions semblent faire sinon l’unanimité du moins une large majorité:

  • Suppression des contributions générales remplacées par des textes d’orientation de moins de 50 000 signes.
  • Maintien de contributions thématiques de 15 000 signes.
  • Vote pour le 1er fédéral et 1er national (29-30 mars)
  • La proposition de calendrier (congrès 7-8 avril)

Je voterai donc pour ces proposition sans aucune difficulté.

D’autres propositions soulève des craintes:

Pour cette proposition je souhaite avoir l’intégralité des résultats du vote avant de m’exprimer. Sans ces résultats complet je n’approuverai pas cette décision.

  • La mise à jour de la seule cotisation 2018 pour pouvoir voter pose aussi problème. La moitié des votants de Loir-et-Cher qui se sont exprimés l’accepte, l’autre la refuse. Je comprends que cela choque de voir une personne n’ayant pas pris sa cotisation en 2017 pouvoir voter en 2018 sans régler l’année précédente.

Les résultats étant partagés sur cette question je m’abstiendrai donc.

En cas de vote groupé à toutes les questions, je considérerai que le problème du bulletin de vote (toutes les questions groupées puis séparées) n’était pas un accident mais une tentative de passer en force. Je n’approuverai pas donc pas cette modification de statuts.

Comme d’habitude j’essaierai de vous faire vivre en direct sur twitter (@PS_Loir_et_Cher ) le congrès statutaire du matin puis le conseil fédéral. Le lendemain j’essaierai de vous faire un compte-rendu complet.

 

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Amitiés socialistes.

Frédéric Orain, Premier secrétaire fédéral

Conseil national du 9 décembre

Restitution sommaire du conseil national

Paris samedi  9 décembre après-midi

Le conseil national ouvre ses travaux avec un peu de retard.  Un problème récurrent pour tous les premiers fédéraux qui doivent courir après leur train. Ce n’est pas anecdotique puisque de nombreuses interventions sont prévues. Et évidemment celles qui interviennent après le vote n’attirent plus les foules. Sans doute une organisation à revoir.

La question principale est celle des statuts et de leur changement en vue du prochain congrès.

ugvlhs7__400x400Christine Revault d’Alonnes  évoque l’organisation d’un programme et d’un candidat commun pour le Parti Socialiste Européen après le conseil de Lisbonne du 1er et 2 décembre.  Cela répond à une des  obligations de réformes soulignées par Marion Fontaine ce matin.

 

uysdgzga_400x400 Le deuxième intervenant est Sébastien Vincini, premier secrétaire fédéral de Haute-Garonne qui expliqua les modalités de l’expérimentation du revenu universel dans 12 départements. Le PS proposera une loi en ce sens l’année prochaine.

 

Le scandale qui a touché le MJS est évoqué. Les différentes actions menées par le parti sont alors listées. L’égalité hommes-femmes doit rester au cœur de notre engagement et de nos valeurs.

mk0ki7xc_400x400Le cœur du débat est abordé par François Lamy. Il fait distribuer un papier résumant les propositions sur lesquelles nous seront amenées à voter.  Il est à noter que (pour une fois) ce document est distribué suffisamment tôt avant le vote pour que nous puissions réfléchir réellement au sujet. Cet type d’évolution est positif.  Ces propositions émanent d’un groupe de travail chargé de rendre le congrès plus efficace et éviter les guerres de motions.

  • Suppression des contributions générales
  • Contributions thématiques de moins de 15000 signes. Les sympathisants peuvent en être signataires.
  • Textes d’orientations réduits à 50 000 signes sur des thématiques fixées au préalable.
  • 5% de signataires du conseil national pour pouvoir présenter un texte d’orientation.
  • Vote pour le premier fédéral en même temps que pour le premier secrétaire national et suivant les mêmes modalités.
  • Repousser la date limite d’adhésion au 31 décembre 2017 pour pouvoir s’exprimer au congrès.
  • Mise à jour de sa cotisation au plus tard le jour du vote en 2018. (sauf pour ceux qui ont été exclus de fait ou par le partis ou ceux qui ne sont plus à jour depuis 2015)

François Lamy défend un parti ouvert qui doit accepter les retours. Il exclut l’idée de vagues d’adhésion ayant pour but de déstabiliser certaines fédérations. Dans le  cas contraire il assure que le parti est armé pour invalider des dérives non démocratiques dans certaines sections ou fédérations.

1200px-pr_michel_deboutMichel Debout présente un autre texte.  Il craint une confiscation de la parole et s’oppose au principe des 5% de signataires au conseil national.

 

 

26af34e0bbae60792151f4f5e60e488d_400x400Guillaume Bachelay (député de Seine-Maritime) intervient ensuite et insiste sur les 3d éfis du parti : Lucidité, projet de société et  vision du monde que le PS doit donner.

Le temps presse, on limite le temps d’intervention à  4 minutes par personne et on repousse le vote final à 16h45.

 

anne-pernelle-richardo-760x920Anne-Pernelle Richardot (première fédérale du Bas-Rhin) a une pensée pour les militants qui ont le sentiment d’être abandonnés, notamment par les élus. La question du réchauffement climatique est ensuite abordée.

 

 

qucvclde_400x400Emmanuel Maurel  souligner le fait qu’il ne souhaite pas être une « caution de gauche » mais agir. Il souhaite une synthèse utile.

 

 

rwxofxy_400x400Marie-Noëlle Lienemann ne souhaite plus revenir sur le passé et sur la loyauté supposé ou réelle des uns et des autres mais sur la construction d’un projet commun basé sur la justice sociale. Elle souligne le danger que les grandes sociétés multinationales souhaitent profiter du progrès technique pour faire croire que le socialisme est dépassé. Or l’histoire a démontré que le progrès technique n’a pas forcément amélioré la condition des employés.

La question des statuts revient ensuite sur la table au moment du vote. Des amendements sont adoptés à la résolution initiale de François Lamy :

  • Les thématiques des contributions vont être revues pour pouvoir admettre des thématiques supplémentaires.
  • Le vote des premiers secrétaires fédéraux et du premier secrétaire national auront bien lieu en même temps mais pas forcément suivant les mêmes modalités pour éviter que le sort des uns et des autres soient liés. Il y a une crainte de la mise sous tutelle des fédérations et d’une centralisation accrue du parti ce qui était l’inverse du but initial de refondation.

 

Deux sujets font débat et doivent être départagés par le vote.

  • Les 5% de signataires du conseil national pour pouvoir présenter un texte d’orientation sont adoptés (2/3 contre 1/3 de la salle à vue de nez…)
  • La question du report de la date limite d’adhésion au 31 décembre 2017. Une majorité de la salle vote pour.

Pour information j’ai voté pour l’ensemble des propositions. Même si certaines craintes peuvent être fondées.

Un calendrier est donc acté :

  • 18 janvier : Ratification par les militants du vote du conseil national du 9 décembre.
  • 27 janvier : Dépôt des textes d’orientation
  • 13 mars : vote des textes d’orientation
  • 29 mars : Vote du premier secrétaire et vote des secrétaires fédéraux.
  • 7 et 8 avril : Congrès. Désignation et/ou élection des instances nationales du parti.

Comme beaucoup je n’ai pas pu assister aux derniers discours, devant absolument courir derrière mon train. Je pense que de nombreux intervenants ont supprimé leur intervention pour ne pas parler devant une salle vide.

Vidéo : Le point presse de Rachid Temal

Restitution sommaire des forums de la refondation

Paris samedi  9 décembre au matin

Cette restitution se déroule dans un contexte particulier. Luc Carnouvas a annoncé sa candidature au poste de premier secrétaire, Stéphane Le Foll n’a pas fait d’annonce officielle mais a mis en place suffisamment d’éléments pour ne plus laisser de doute quant à sa candidature. Dans le même temps Rachid Temal a lancé un appel signé par 40 premiers fédéraux pour éviter les candidatures avant le débat d’idée.  En signe d’apaisement Rachid et Luc ont assisté à cette restitution côte à côte.

Peu de monde à 9h30, heure prévue pour le début des travaux. La restitution commence à 10h15 devant une salle bien remplie. De nombreux caciques du PS arriveront petit à petit jusqu’à 11h.

La parole était relativement libre. On cherchait même des intervenants. Une recherche de parité a été notée dans les interventions.

gregoireEmmanuel Grégoire (1er fédéral de Paris) a lancé la restitution suivit d’Isabelle This Saint Jean (secrétaire nationale du PS chargée de l’environnement). Sans surprise ils ont rappelé l’importance historique du congrès et la nécessité d’éviter les querelles de personnes ou de motions au risque d’être les derniers à éteindre la lumière.

Ils ont mis en avant la volonté de travailler à nouveau ensemble, le fait que les déchirements du quinquennat doivent être dépassés. Un propos qui reviendra souvent dans cette journée. Le PS doit axer ses travaux sur la volonté de justice sociale, le ciment de notre engagement.isabelle_this_saint-jean

Le parti doit être renouvelé dans son fonctionnement. Aller du bas vers le haut. Retrouver son de réseau d’éducation des milieux populaires. Il doit réfléchir au statut que l’on doit donner aux sympathisants.

Ensuite la parole a été donnée au public.  Le premier fédéral de Seine-Maritime et de Moselle se sont succédé dans un premier temps. Ils ont expliqué le processus de forum dans leurs fédérations.  Ils ont évoqué un processus positif, cathartique qui a permis de dépasser les anciens clivages. Ils ont fait remonter aussi des exigences fortes vis-à-vis du national.

Le premier fédéral de l’Orne a fait un rappel sur le temps long pour montrer le que PS n’avait pas toujours été cohérent dans sa démarche, notamment dans le  domaine économique. Il a relié la loi Quilès de 1992 (sur la privatisation des Telecom) avec la loi El Khomri. Pour lui le message du parti s’est brouillé avec le temps. Il a insisté sur les axes forts qui doivent structurer le parti : Economie sociale, circulaire, politique du logement, révolution fiscale.  Rien de pire que de faire une politique sans l’avoir annoncé avant. Il insiste aussi sur une réforme des statuts nécessaire : Elections du conseil national, primaires ouvertes ou fermées, amendements plus faciles notamment.

La question de la remontée des informations de la base est posée : Quelle méthode ?  L’invocation ne suffit pas. L’idée d’un expert qui parle devant des élèves qui écoutent lui paraît dépassée. D’autres partis changent, nous devons changer aussi.

Le premier fédéral de Haute-Garonne intervient à son tour. Il fait le compte rendu du bilan impressionnant fait par sa fédération. Près de 82 propositions issues d’une sélection d’un millier de propositions initiales. Il plaide pour un parti décentralisé, sans baronnies locales. D’un vote sur les grandes orientations qui doit être déconnecté de la désignation des responsables. D’un changement profond de l’administration obsolète du parti (découpage en sections, fédérations etc.)(NDLA :  La liste des propositions complète a été diffusée sur le groupe facebook socialistes du loir-et-Cher)

Une militante intervient ensuite pour évoquer la question des migrants. Elle rappelle la distinction que veut mettre en place le gouvernement sur cette question (la veille, les associations ont claqué la porte du ministère de l’intérieur qui souhaitait faire un tri dans l’aide accordé aux pauvres).  Le PS doit combattre la misère sans distinction de couleur de peau.

Le premier fédéral de Gironde rappelle qu’il faut régler définitivement la question de la double appartenance. Se pose alors la question de la loyauté. Vis-à-vis du gouvernement d’un côté et vis-à-vis du programme qui nous a permis d’être élu. Emmanuel Morel et Marie-Noëlle Lienemann reviendront sur cette question dans l’après-midi. Il pose la question de la prise de parole d’un chef de l’Etat dans une église le choque personnellement le jour de la célébration de la laïcité. (NDLA : le discours d’Emmanuel Macron aura lieu devant et non dans l’église mais nous l’ignorions à ce moment)

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Régis Juanico, député de la Loire intervient ensuite en axant son discours sur la disparition des emplois aidés et sur l’importance des élus de terrains qui sont le point faire du PS par rapport aux autres partis d’opposition.

 

 

marionfontaine_0Intervention de Marion Fontaine, chercheuse à l’EHESS qui intervient sur la crise de la  social-démocratie : Cette intervention est très riche. Elle mériterait un article à elle seule. Elle met en avant que la fragmentation de la sociale-démocratie  n’est pas un phénomène uniquement français. Ce courant perd en influence. Ce courant doit s’adapter en permanence à un capitalisme changeant. Il doit renoncer à son effondrement annoncé et à un rôle de l’Etat changeant. Le socialisme est internationalisme par nature mais a continué à ancrer son modèle dans celui des nations. Ce qui rend difficile la constitution d’un socialisme européen de projet. La crise n’est donc pas conjoncturelle mais structurelle. Il faut sans doute recréer des clivages, des différences. Ce clivage peut et doit être apaisé, démocratique. Nous devons retourner à l’internationalisme. Pas seulement être européen. Il faut y associer les peuples. Être tenus par un projet commun pour nous mettre en cohérence avec nos actes.

Quelques questions de la salle. Le non cumul des mandats (y compris interne au PS) revient fréquemment.

Il est 12h30, clôture des travaux du matin par un discours de Rachid Temal avant le conseil national de l’après-midi.