FN et antisémitisme

Le 19 février dernier le FN est allé se recueillir sur la stèle d’Ilan Halimi. Certains trouveront ce geste odieux. Personnellement à chaque fois qu’un geste positif est fait je le note au crédit des personnes.

Mais quel crédit donner à cette action quand ont sait que le FN a été créé par:
– Léon Gaultier: Anciend e la waffen SS
– Georges Bidault: Colonialiste
– Pierre Bousquet, ancien de la division SS Charlemagne
– François Brigneau: Ancien milicien.
– Dominique Caboche: Groupe Occident.
– André Dufraisse: Collaborateur
– François Duprat: Négationniste.
– Pierre Durand: Commentateur des discours de Pétain et d’Hitler.
– Roger Holeindre: Membre de l’OAS
– Serge Jeanneret: Collaborateur, Action Française
– Alain Robert: Groupe Occident.

Et bien entendu Jean-Marie Le Pen. Condamné pour pour apologie de crime de guerre et contestation de crimes contre l’humanité, Pour provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale, injures publiques et violences.

Alors si vous allez vous recueillir sur la tombe d’Halimi vous devez condamner vos créateurs.

La casse de l’école publique

Voilà la liste de toutes les « réformes » qui m’inquiètent pour l’école.

– Financement obligatoire des maternelles privées par les mairies contre la scolarité obligatoire à 3 ans

– Création des établissements publics locaux d’enseignement international (EPLEI) pour des enfants bilingues dont le financement pourrait provenir de l’Union européenne, d’autres organisations internationales, de dons et legs et qui dérogeront aux cycles et aux programmes communs. Devant les soupçons d’écoles pour milieux très favorisés, les députés ont confié au recteur le soin de veiller à la mixité sociale

– Suppression de nombreuses classes voire écoles hors REP/REP+- Multiplication des RPC (regroupement pédagogique concentré)

– Nombreuses classes de maternelles et élémentaire à 28/30 élèves- La fusion des écoles primaires avec les collèges (« écoles du socle » ou « école des savoirs fondamentaux ») et disparition/reconversion des directeurs d’école- Suppression des contrats aidés, nombreux dans les établissements scolaires

– Fermeture de classes SEGPA avec prise en charge des élèves concernés (en général des 6 ème) dans des classes à 28/30 élèves et de temps en temps une coanimation avec les enseignants de SEGPA (jusqu’à quand ?)

– Des AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap) précaires et « mutualisés » pour 3 à 6 élèves (PIAL) et donc en sous-effectif- Si les parents d’élèves instruits en famille refusent 2 fois un contrôle, les enfants devront retourner à l’école, même s’ils sont déscolarisés par suite d’une phobie scolaire (cas assez fréquent)

– Obligation de placer les drapeaux français et européens ainsi que le refrain de la Marseillaise dans toutes les salles de classe, de la maternelle à la terminale

– Réforme du Lycée professionnel avec moins d’heures d’enseignement dans les disciplines générales et professionnelles

– Réforme du Lycée général avec absence de maths dans le tronc commun, choix précoce des spécialités qui induit une sélection précoce et exige un choix éclairé qu’auront les familles qui comprennent le système mais pas les autres

– Une inégalité territoriale et public/privé dans la carte de spécialité des lycées généraux et des optionsnon dérogatoires pour en suivre l’enseignement ailleurs

– Le financement des dédoublements/options/sections euro/accompagnement perso/heures d’orientation sur une enveloppe réduite dont la distribution est choisie en autonomie par le proviseur

– La promotion de l’enseignement à distance (visioconférence, CNED)- La fin prévisible des options (LV3, musique, arts, théâtre…) au lycée

– Des spécialités qui ouvrent et qui ferment en fonction de la demande avec un seuil d’ouverture allant de 30 à 35 élèves en fonction des lycées

– Les enseignants transformés en VRP de leur discipline pour que leur spécialité recrute : la guerre de tous contre tous pour conserver son poste

– Un bac à 40 % local avec des épreuves choisies et corrigées dans l’établissement (que vaut le bac de Montreuil face à celui de Neuilly ?)

– Des options qui ne rapportent presque plus de points au bac, sauf le latin et le grec

– La numérisation de toutes les copies du bac et harmonisation via un forum en projet pour 2021

– La mise en place du Service National Universel (SNU) d’une durée d’un mois et qui comprend 15 jours encadrés par des militaires et des éducateurs rémunérés avec port de l’uniforme, salut au drapeau et chant de la Marseillaise le matin selon Gabriel Attal et dont la réalisation pourrait être exigée pour s’inscrire au BEP, au baccalauréat, au code de la route, au permis de conduire et aux concours administratifs.

– La sélection des étudiants sur Parcoursup

– La fin des COPsy (Conseillers d’Orientation) et la fermeture des CIO (centres d’information et d’orientation)

– L’augmentation des frais d’inscription aux étudiants étrangers

– La reconnaissance du niveau licence par l’Etat des Bachelors payants

– La suppression de 400 postes administratifs et 2600 postes d’enseignant du secondaire à la rentrée 2019

– L’imposition d’un jour de carence non remboursé par nos mutuelles

– L’augmentation de la CSG, compensée jusqu’en 2019 (et après ?)

– Le report d’un an (en 2020) de la revalorisation indiciaire

– La reconduction du gel du point d’indice en 2019

– L’imposition de 2 HSA (heures sup’) sous-payées et obligatoires

– Les surveillants qui se destinent aux concours se verront confier des « missions d’enseignement » dès la L2

– La transformation des ESPE en INSPE moins indépendantes (président nommé par arrêté dugouvernement et le ministère aura davantage d’impact sur le contenu des formations).

– La fusion des CHSCT (Commission Hygiène, Sécurité, Conditions du Travail) avec les CT (Comitéstechniques)

– La fin des CAPA et des CAPN (Comités administratifs paritaires Académiques/Nationaux) qui veillentnotamment au bon déroulement des mutations et promotions

– La fin du CNESCO (Conseil National d’Evaluation du système Scolaire), relativement indépendant etqui étudie les politiques scolaires menées à l’étranger qui sera mélangé au CNAM et remplacé par le CEE (Conseil d’Evaluation de l’Ecole) dont 10 membres siégeant sur 14 seront nommés par le gouvernement et 4 autres par les parlementaires (indépendance ??). Celui-ci sera chargé d’évaluer les établissements et de les classer publiquement, écoles et collèges compris (pour les mettre enconcurrence et rémunérer au mérite ?)

– Évaluations nationales au CP/CE1/6ème/2nde pour justement classer les établissements ??- Mise en place plus souple d’expérimentations pédagogiques qui pourraient être imposées par leconseil scientifique du ministère

– La rémunération « au mérite » dans les REP/REP+

– Article 1 pour l’école de la confiance : le devoir de réserve pour les enseignants (plus le droit de critiquer sur les réseaux sociaux et places publiques la politique du ministère) et pour les parents le devoir de respecter les principes et le fonctionnement de l’institution scolaire

– La réforme du statut des fonctionnaire (CAP 22) qui leur ouvrira le droit au chômage, ceci dans le cadre de la suppression de 120 000 agents publics : 70 000 agents territoriaux (qu’en sera-t-il de nos agents techniques ?) et 50 000 agents d’Etat (dont l’EN représente la moitié des personnels)

– Les réformes drastiques des assurances chômage et retraite

– Un plan de départs volontaires dans la fonction publique.

Appel à l’union contre l’antisémitisme

« Ça suffit ! » : l’appel à l’union contre l’antisémitisme
Les partis politiques lancent un appel à la mobilisation contre l’antisémitisme :
« Les actes antisémites se sont dramatiquement multipliés au cours de l’année 2018. Ça suffit !
L’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit. Il est redevenu une incitation au meurtre. Ilan Halimi, les enfants de l’école Ozar Hatorah, les victimes de l’Hyper Cacher, Sarah Halimi, Mireille Knoll, tous ont été assassinés, parfois torturés, parce que Juifs. Ça suffit !
Nous sommes tous concernés. L’antisémitisme n’est pas l’affaire des Juifs. Il est l’affaire de la Nation toute entière.
Nous portons dans le débat public des orientations différentes, mais nous avons en commun la République. Et jamais nous n’accepterons la banalisation de la haine.
C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des Français à se réunir dans toutes les villes de France pour dire ensemble : NON, l’antisémitisme, ce n’est pas la France ! »

Signataires:
– Frédéric Orain, Cédric Marmuse, Jean Pierre Charles Guimpied, Karine Gloanec, Marc Gricourt, Geneviève Baraban, PS
– Stéphane Baudu, Etienne Panchout, Modem
– Christina Brown, Malik Benakcha, Les Républicains
– Kenza Belliard, La France Insoumise
– Hervé Mesnager, Mouvement Radical
– Axel Dieuzaide, Sylvaine Borel, Côme Duboisset, Pierre Lanquetin, Benjamin Vételé, génération.s
– Sylvain Giraud, Louis Buteau, LREM
– Jérémie Demaline, Patrick Callu, PCF
– Anis Sabri-Lebaron, UDI
– Charles Fournier, François Thiollet, EELV
– Maryline Marilyne Corbeau, DLF
– CFDT

Rendez-vous mardi 19 février à 19h place de la résistance à Blois

Hommage à Sandrine Doucet

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition de notre camarade Sandrine Doucet. 
 
Députée de la 1ère circonscription de la Gironde de 2012 à 2017, Sandrine avait remporté une victoire historique aux élections législatives, arrachant à la droite une circonscription qu’elle détenait depuis plus d’un siècle. Députée investie, combative, elle était une camarade chaleureuse, disponible, à l’écoute. En 2017, elle avait dû renoncer à se présenter pour des raisons de santé, devant subir des soins importants à quelques semaines du scrutin.

Sandrine, chacun s’en souvient, était une militante infatigable. Un engagement qu’elle tirait de sa famille, de son père syndicaliste et de son grand-père résistant. Jusqu’au bout, elle ne reniera jamais la fidélité à ses valeurs et à ses convictions.

Très impliqué au sein de la fédération socialiste de Gironde, Sandrine fut tour à tour secrétaire de section à Bordeaux, puis membre du secrétariat fédéral. Professeure agrégée en histoire et géographie dans un lycée bordelais, elle avait fait de l’éducation et de la jeunesse ses deux principaux combats. La qualité de son travail lui avait valu de devenir membre du Conseil supérieur des programmes, puis Secrétaire nationale du parti en charge de l’enseignement supérieur et à la recherche en 2016.

Cette même année, lors d’un débat sur la mobilité de la jeunesse en Europe, elle affirmait à la tribune de l’Assemblée nationale : « Chaque fois que l’Europe est en recherche d’identité, c’est à la jeunesse qu’elle s’adresse, […]. La jeunesse croit en l’Europe, mais peut-être pas toujours en l’Europe qu’on lui propose. Il faut donc aller au-delà des mots et développer des actions concrètes et utiles. »

C’est avec ces quelques mots au cœur que les socialistes s’engageront dans l’élection européenne et poursuivront ses combats.

Au nom de tous les camarades socialistes, le Parti socialiste adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches et un amical salut à ses camarades de la Gironde.