A l’occasion de cette dernière lettre d’information électronique avant le premier tour, j’aurais voulu n’avoir qu’à vous remercier. Je voulais saluer votre investissement sans faille, la dignité et la probité dont vous avez toutes et tous fait preuve, à l’image de notre candidat Benoît Hamon, lors de cette première partie de notre campagne électorale.
Malheureusement, un nouvel acte terrible est venu endeuiller ce moment démocratique. Jeudi soir, au moment où les candidats se livraient à leur dernier exercice télévisé pour tenter de convaincre les citoyens, un Français a tiré sur d’autres Français. Il a tué un policier, en blessant un autre ainsi qu’un passant.
Dans ces moments, les habitants de notre pays ont besoin d’unité. Ils ont aussi besoin que les militants, les élus et les responsables politiques prennent de la hauteur. Le rôle et la dignité du politique dans ces moments de deuil, c’est aussi de montrer la lumière dans les ténèbres.
A la responsabilité qui est la mienne, je déplore qu’un candidat a jugé bon d’utiliser ce drame national pour s’exonérer d’autres responsabilités. A l’immoralité, il aura ajouté une indécence inqualifiable. Je regrette qu’un autre candidat n’ait pas jugé utile de prendre le recul qu’impose la situation.
Cette campagne de premier tour se termine donc comme elle a commencé : dans la morale bafouée, dans l’intérêt général oublié.
Mais je sais que nous pouvons faire confiance à l’intelligence des nôtres, ce beau peuple de France qui, place de la République en janvier 2015, a montré le vrai visage de la Résistance, digne et respectueuse, silencieuse mais pas moins déterminée. A celui qui a conscience de lui-même, il n’y a besoin ni de bruit ni de fracas.
Au nom de la fédération et du parti socialiste, je veux adresser nos condoléances à la famille du policier mort en service et nos pensées affectueuses aux deux blessés.
A vous, je veux dire merci pour votre engagement et pour l’exemple que vous donnez au quotidien à nos amis, nos voisins, nos collègues de travail, ces milliers de femmes et d’hommes que nous avons eu l’honneur de servir au travers de notre campagne.
Frédéric Orain, premier secrétaire fédéral de Loir-et-Cher.