Mon choix se porte sur Benoît Hamon. Pourquoi je ne voterai pas pour Macron:
– Mon vote est un vote de conviction, je ne vote pas en fonction des sondages.
– Le vote pour Macron est une forme de renoncement à vouloir changer la société. Je ne crois pas que le rôle du politique doit se contenter de réformes sociétales (mariage pour tous, PMA etc.)
– Je n’accepte pas l’idée que l’inégalité sociale soit une fatalité. Je crois que le politique peut changer les choses. L’uberisation de la société n’est pas une forme de progrès pour moi.
– Je n’accepte pas que l’ultra libéralisme soit la norme infranchissable. Que nous devons mettre tous les pays en concurrence. Pour moi cela nivellerait forcément vers le bas.
– Je n’accepte pas de devoir adapter la fiscalité pour permettre aux plus riches de baisser leur « optimisation fiscale » qui pour moi n’est qu’une simple forme de fraude et d’absence de reconnaissance envers leur patrie.
– La domaine écologique m’apparaît essentiel. Je ne partage pas l’opinion de Macron notamment au niveau du gaz de schiste ou du principe de précaution.
– Je ne suis pas d’accord avec le système de retraite par point. Pour moi la solidarité du système de répartition me paraît fondamental. Il y a aussi « fraternité » dans notre devise.
– Je refuse une purge de 120 000 fonctionnaires. Plus du double que sous Nicolas Sarkozy. Pour moi l’Etat est garant de l’égal accès à tous à leurs droits. D’ailleurs j’attends toujours que l’on me dise où on les enlève.
– Je ne crois pas en une majorité stable et efficace avec la collection d’arrivistes qui ont abandonné leurs convictions (en avaient-ils d’ailleurs ?) pour essayer de se faire une place au chaud.
– Je ne crois pas en la fin du ni-droite ni gauche. Si cela peut être vrai dans certains domaine (Europe, questions sociétales), cela reste pertinent dans le rapport au monde et à l’économie.
– La loi El Khomeri a montré des fractures importantes dans la société. Refaire passer la même chose en pire et par ordonnance me paraît très dangereux. On voudrait une révolte sociale on ne s’y prendrait pas autrement…
– Ça fait beaucoup non ?
Frédéric Orain, Premier secrétaire fédéral